• Les nains ravageaient l'ennemi avec férocité, Armanor devant, sa troupe derrière, à plus de dix pas. L'ennemi venait de tous les côtés, toujours supérieur en nombre, en taille, toujours plus armés... mais Armanor ripostait, encore, et encore.

    À un moment, Armanor trancha un humain de belle taille qui venait dans son dos, quand il remarqua que ses adversaires avaient formé un rang entre lui et ses compagnons. La stratégie humaine était simple : priver la compagnie de son chef pour la démoraliser. Simple, mais pas honorable, pensa le fier nain. <<Si ils veulent combattre sans honneur, autant frapper fort...>>

    Armanor feinta de s'écrouler après avoir reçu un coup de masse sur la tête, pour se saisir d'un bouclier adverses de retirer le fer de sa hache, révélant un petit compartiment qui contenait une petite fiole dans laquelle brillait un liquide jaune et vert... <<Ces glaires de dragon cuivré m'ont couté cher, mais ça vaut le coup de les utiliser.>>

    Le chef nain jeta alors la fiole aux pieds de ses opposants, et leva son bouclier du mieux qu'il put. La fiole roula entre les jambes et finit par se casser en rencontrant un coup de pied rageur, à 5 ou 6 pas d'Armanor.

    Une formidable explosion retentie dans la galerie, vaporisant instantanément la matière vivante à trois pas, et brulant les alentours, creusant un passage dans les rangs adverses, nettoyant le sol des cadavres, faisant fondre les armes tombées au sol, noircissant la pierre.

     

    Pour l’armée humaine, c’en était trop. Les nains étaient tellement moins, mais nombre d’humains avaient trépassés, aussi prirent-ils la fuite. Le Roi Nain se releva, laissa tomber le bouclier dont le mithril était encore rouge. Son armure fumait, il était en sueur, sa barbe avait quelque peu grillée, mais il était entier. Il attendit que tous ses compagnons soient à ses côtés, et demanda ou en était l’avancée naine.

    - C’est le dernier couloir avant le maître. Nous ne devrions plus avoir de problèmes majeurs maintenant que les humains ont fui. Par contre…

    Llanor gifla son frère.

    -          La prochaine fois que tu nous balance une glaire de Dragon, je te tue ! Même si t’es le roi. J’reste ton grand frangin, t’as pas le droit de mourir avant moi !

    Armanor le regarda.

    -          Aie ! C’est pas parce que tu es mon grand frère que t’as le droit de m’en coller une. Et c’est moi l’chef, j’fais c’que j’veux ! Ah tiens, à propos de Dragons, on n’en avait pas…

    Armanor ne termina pas sa phrase. Un hurlement rauque et strident à glacer le sang inonda tout le long couloir. Enfin, du sans humain, bien sur. Aucun des nains ne ressentit la moindre frayeur, juste une excitation à l’approche d’une baston qui s’annonçait mé-mo-rable…

    -          Et bah tiens… quand on parle du loup… Bon, on s’est assez fait chier, on y va ! Ce soir, soit nous dînerons au Walhalla, soit nous dînerons en mangeant ce gros lézard à la con ! CHARGEZ !

     

     

    Dans son grand bureau meublé, Charles-Xavier de MontenBrume travaillait, remplissant feuilles de paies, signant les formulaires de fournitures, les nouvelles avancées du jour, les objectifs du mois… Il était habillé, comme à son habitude, d’un costume trois pièces noir, et avait des lunettes en demi-lune sur le nez. La pièce ou il était meublée dans un style napoléonien, un grand bureau de bois massif, des sièges en cuir, un placard à whiskies en bois et en pierre taillée. Les murs étaient couverts de grands tableaux représentant des hommes impressionnants et charismatiques. Dans la cheminée imposante faisant partie intégrante du mur qui était face au bureau brûlait un grand feu. É l’opposée se trouvait une massive porte de cuivre, de bois, d’adamantine et d’autre métaux précieux.  Sur le bureau, une lampe à huile brillait assez pour permettre  au petit homme de lire un rapport datant d’une heure à peine. A priori, les employés étaient partis trop tôt…

    Il y eu un bruit sourd. La porte sembla bouger un peu.

    Un second bruit, plus fort que le premier, fit trembler la porte. Charles-Xavier sorti à peine de sa concentration habituelle.

    Dans un bruit énorme, une tête de dragon de plusieurs mètres traversa la grande porte métallique pour s’arrêter devant le bureau de bois.

    Armanor sorti de sa gueule, tenant encore son marteau dans une main et un morceau de cervelle dans l’autre.

    -          Monsieur, je viens demander un rendez-vous.

    -          Armanor. Arrêtez de jouer à ça, dit le petit homme en le regardant droit dans les yeux. Dites ce que vous voulez.

    -          En temps que représentant syndical, et au nom de mes camarades, je dois vous signifier nos revendications. Si vous les refusez, nous continuerons d’avancer vers le bureau du patron.

    -          Bon. Et que voulez-vous ?

    -          Et bien… Dans les mines, on a pas grand chose à faire, mis à part regarder la télé… du coup, on voudrait aussi travailler le samedi.

    -          C’est pour ça que vous faîtes tout ce cirque ? demanda Charles-Xavier, étonné, se dressant afin de regarder le nain de haut. Et bien, d’accord. Vous travaillerez aussi le samedi.

    -          Merci, monsieur. Puis, s’adressant à ses camarades : On a gagné, les gars ! On va aussi bosser le samedi !

     

     

    Oui, je sais, j'ai pas fait de MAJ depusi 'achement longtemps, mais j'étais occupé. AU moins vous avez la fin de la nouvelle, z'étes pas contents?


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